1ères Assises du Capital Humain entrepreneurial le 10 décembre 2018 : le développement personnel du créateur, 1er levier de performance entrepreneuriale
Réussir en tant qu’entrepreneur rime avec accompagnement et développement personnel du créateur
Guillaume MULLIEZ, président de 60 000 rebonds ouvre la matinée et introduit la première table ronde, en insistant sur l’importance de l’accompagnement dans la réussite d’un projet entrepreneurial et de bien ajuster son modèle entrepreneurial à ses aptitudes, compétences, valeurs, capacités d’engagement, fragilités personnelles et professionnelles.
« Quelle posture véritable pour entreprendre ? « , table ronde animée par Jean VILLAN
Pauline ARNAUD-BLANCHARD (h’up entrepreneurs) décrit la posture que devrait avoir un entrepreneur en s’appuyant sur le profil de Didier Roche, Rêveur, résilience et audace. Pour la posture d’un accompagnateur (être le miroir de l’entrepreneur), l’écoute attentive, c’est un assistant affectif et technique, et aussi catalyseur pour que l’entrepreneur aille de l’avant.
Alexis TILLETTE CLERMONT-TONNERRE (Reventis), insiste quant à lui sur la phase de l’intention à la prise de décision, et s’appuie sur la méthode de l’effectuation de Sarasvatie, pour lui le projet entrepreneurial part de sois, apprendre à se connaitre et observer les Feedback des autres pour créer son projet. L’accompagnateur aura le rôle de cadrer et structurer le projet.
Pour Valérie ROCAGEL (IME Conseil), un entrepreneur pour elle, est cette personne armée de courage, ayant une identité, une singularité, de la résilience et de la persévérance. Et le rôle de l’accompagnateur est de pouvoir prendre du recule de notre propre croyance.
Dominique du PATY du CLAM (Handiréseau), s’appuie sur la posture Montessorienne, et insiste sur la valeur de l’humain, l’importance de laisser le temps que le projet mûrisse, et enfin l’apport du travail collectif.
Olivier TOUTAIN (Enseignant-chercheur, Revue Entreprendre et Innover), s’appuie sur les écrits du pédagogue Célestin Freinet et se pose à son tour la question, mais qui sont ces gens qui entreprennent ? conclut sur le fait que l’entrepreneuriat peut s’apprendre, et au delà du profil figé, c’est finalement une posture, une manière d’être et une manière d’agir.
Et enfin Benjamin ZIMMER a clôturé la matinée par ces propos : « nous sommes tous entrepreneurs de sa vie chaque jour. Oui nous pouvons tous être entrepreneurs ! »
« Entreprendre au féminin, l’entrepreneuriat a-il un genre ? », table ronde animée par les membres de l’Institut de Neurocognitivisme (INC)
Les neurosciences ont beaucoup à apporter aux modes d’accompagnement aux diversités entrepreneuriales, notamment propre à l’entrepreneuriat au féminin.
Parmi tous les créateurs d’entreprise en France, il y a seulement 1/3 de femmes. Ce chiffre n’évolue pas depuis dix ans, mais qu’est-ce qui freine les femmes, quelles sont les ressources, quels leviers à jouer en tant qu’entrepreneure, accompagnante ?
De nombreuses études faites sur l’entrepreneuriat féminin recensent les freins à la création suivants :
- La peur de ne pas avoir de revenus
- La peur d’échouer
- Le manque de confiance en soi, et en l’autre
et considère l’entrepreneuriat selon 4 gouvernances :
- Émotionnelle : le plaisir de faire (le plaisir est dans l’action, durable, naturel, donne de l’énergie), le plaisir d’obtenir (le plaisir est dans le résultat ou la reconnaissance, plaisir conditionné au résultat), éviter un déplaisir (pas de plaisir inconfort, intolérance, réactif, émotion négative, coûteux en énergie), plaisir fébrile (jamais assez, très coûteux en énergie)
- Instinctive : se protéger en cas de danger vrai ou perçu (le stress).
- Grégaire : protéger sa place dans le groupe.
- Adaptative : adaptabilité, agilité, gestion de la complexité, créativité, gestion des situations inconnues, sérénité.
L’accompagnement comme levier important dans la réussite des femmes entrepreneures :
Tout comme les hommes entrepreneurs, les femmes ont besoin d’un accompagnement régulier pour la réussite de leurs projets. Mais on se rend compte que très souvent l’accompagnement se fait encore sur des considérations techniques y compris dans les milieux associatifs, or que l’accompagnement affectif est d’autant plus important.
Finalement, l’atelier se clôture sur comment prendre en compte davantage le capital humain, notamment dans l’accompagnement du développement des femmes dans l’entrepreneuriat.