Un entrepreneur et un expert projet devenus amis.

Entrepreneur & Bénévole: Florian Legendre, Quentin Dourlou

Florian Legendre

Florian Legendre

Entrepreneur & TIH

Florian Legendre

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Florian Legendre, j’ai 27 ans et j’ai une infirmité motrice cérébrale. Depuis un an et demi, je me suis lancé dans l’aventure de l’entrepreneuriat

Votre handicap a-t-il été moteur de la création de votre entreprise ?

Oui, c’est c’est une source de stimulation. Le cœur de mon activité repose sur la perception de la société à l’égard du handicap et sur la déficience en règle générale, et je voulais me consacrer à cette thématique. C’est un sujet vaste et il y a beaucoup de travail pour faire évoluer les choses.

Pouvez-vous nous en dire plus sur vos activités ?

Je suis le PDG du groupe Efficience qui regroupe ADN, une marque de vêtements qui a pour but de proposer une vision complètement décomplexée et assumée du handicap à travers des illustrations positives, avec du second degré et de la poésie. Je suis également le directeur exécutif de Vein’art, une toute nouvelle activité qui consiste à proposer des solutions de customisations esthétiques pour les dispositifs médicaux. Nous proposons aux usagers de transformer leurs fauteuils, déambulateurs ou autres en expressions artistiques à l’instinct d’un tatouage. Pour ce faire, j’ai voulu avoir une approche la plus globalisante possible en démocratisant cette activité pour toutes les bourses. Je suis un passionné d’art et j’ai voulu apporter une approche organique à toute cette dynamique ! De plus, le fait d’être sur un marché émergent, d’avoir de nouvelles perspectives et de pouvoir fédérer un milieu artistique à cette problématique, cela me motive tout particulièrement car il y a énormément de choses à faire

Avez-vous rencontré des difficultés lors de cette création de projet ?

J’ai voulu me lancer dans un projet innovant, je n’ai jamais vraiment eu de recul sur ce que je faisais car je n’ai jamais pu me baser sur quelque chose d’existant. Le fait de concilier ma vie personnelle et professionnelle est parfois compliqué : je dois coordonner  mes obligations personnelles avec les auxiliaires de vie.

Pouvez-vous nous parler de votre relation avec h’up et de vos attentes par rapport à l’association ? 

J’ai eu la chance d’être accompagné de façon bienveillante par différents organismes. Grâce à h’up, j’ai pu rencontrer Quentin qui m’accompagne. Cela m’a permis de continuer à faire maturer mon projet et me challenger sur les problématiques de développement. Dans l’ensemble, j’ai pu mieux aménager le projet et concevoir des problématiques qui me sont claires et cohérentes par rapport aux objectifs que je souhaite atteindre. La déficience peut être une source d’opportunités à partir du moment où elle est sublimée. Il faut la transformer en quelque chose d’efficient. Cela m’a également permis d’avoir un point de vue créatif très intéressant. Par ailleurs, j’ai pu faire des rencontres avec des personnes d’horizons différents pour nourrir mon profil d’un entrepreneur. 

Vous avez été mis à l’honneur lors des trophées h’up entrepreneurs 2021, pouvez- vous nous en dire quelques mots ? 

C’est une grande fierté ! Une reconnaissance mais aussi des opportunités sur le plan médiatique. Cela m’a conforté dans mes idées et perspectives que j’avais sur le marché de la customisation et du vestimentaire. J’espère porter la confiance de h’up jusqu’au bout et encore plus en développant chacun de mes projets que je souhaiterais rendre opérationnel.

Quentin Dourlou

Quentin Dourlou

Bénévole h’up Hauts-de-France

Quentin Dourlou

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ? 

Je m’appelle Quentin, j’ai 26 ans. Je suis diplômé d’un master en communication marketing et je me suis lancé dans l’entreprenariat à travers différents projets. L’entrepreneuriat est pour moi une évidence !

Vous êtes bénévole chez h’up entrepreneurs, pourquoi avoir choisi h’up pour vous  engager ? 

J’ai participé à un salon de la Plaine images et je me suis dirigé vers un stand consacré à l’entreprenariat. Au départ, j’y allais pour moi mais je n’avais pas remarqué la mention handicap. J’ai rencontré Elise Bouchard, animatrice régionale de la délégation Hauts-de-France, et j’ai eu envie de me lancer, de partager mon expérience et mes compétences. Pour être entrepreneur, il faut savoir parfois donner pour mieux recevoir et savoir partager et écouter. Il faut être accompagné pour pouvoir avancer. Être bénévole c’est s’engager. L’avantage c’est le dialogue et le partage mais aussi de voir d’autres projets que les siens et pouvoir contribuer à l’avancement de ces derniers. C’est assez gratifiant  finalement ! 

Comment a évolué votre perception du bénévolat depuis votre première rencontre avec Florian ?

J’étais déjà dans le milieu du bénévolat avant mais c’est très particulier car je vois vraiment la notion de « donner », le fait de donner de son temps et pouvoir le recevoir d’une autre manière. 

Recommanderiez -vous le bénévolat chez h’up ? et auriez-vous des conseils pour inciter les gens à s’engager ? 

Oui bien sûr ! S’engager bénévolement dans n’importe quelle structure ouvre des portes. Grâce à h’up, mon regard a évolué de façon considérable vis à vis de l’handicap et de l’entreprenariat. 

Le bénévolat permet d’acquérir des compétences que je n’aurais pas imaginées et qui sont essentielles. Le bénévolat c’est avant tout une aventure humaine et je pense qu’à l’ère numérique, nous pouvons valoriser le bénévolat et l’engagement au travers de témoignages!

Une relation entrepreneur-bénévole enrichissante

Comment êtes-vous passés d’une relation entrepreneur-bénévole à une relation amicale ? 

Notre relation est très enrichissante et constructive et de fil en aiguille, nous nous sommes découverts de nombreuses similitudes. Nous sommes en construction d’une collaboration sur le long terme pour différents aspects du spectre entrepreneurial et je trouve cela très épanouissant. Le fait de ne plus se sentir seul est devenu très réconfortant et structurant pour la suite. Nous étions sur la même longueur d’ondes depuis le début et l’anticipation de pouvoir choisir notre projet permet de créer des points communs assez rapidement 

De quoi êtes-vous le plus fier ? 

Je suis fier de ces expériences de vie entrepreneuriales que je vis avec Quentin. Le fait de co-construire permet de se nourrir individuellement. J’ai une vision très positive de l’entrepreneuriat. Du côté du bénévolat, il y a une certaine fierté de pouvoir contribuer au projet et de donner un sens à ce que l’on fait. 

Quels sont les points clés de réussite d’un entrepreneur ? 

La curiosité, le fait de challenger ses idées et de se remettre en question. Il faut croire en son projet ! Il est nécessaire de savoir jusqu’ où on est prêt à perdre et jusqu’ où on est prêt à gagner. Le moment où tu te poses ces questions, tu amènes ton état d’esprit et tu adaptes les moyens et besoins que tu souhaites mettre en place pour la réussite de ton projet. 

Un petit mot pour la fin ?

Il faut savoir partager et parler de la vision de ton projet et à partir de là tu pourras bien le construire. Le fait d’en parler permet d’avancer et de recevoir du soutien. Finalement, tu n’as rien à perdre et tu as tout à gagner !

En attendant la création de son site, n’hésitez pas à aller consulter la page Instagram de Vein’art : veinartcustom

Vous pouvez également commander les vêtements ADNs partout en France via le site de la marque et suivre son actu sur Facebook et Instagram.

Interview réalisé par le Groupe PIM’S composé de quatre étudiants de l’Université Catholique de Lille : Louisa Hadji, Chloé Cagan, Issam Zaam, Noa Kamunga Tshiswaka et Laure Res.

Article et montage vidéo réalisé par Agathe Breux, collaboratrice d’Elise Bouchard  et chargée d’appui à la communication de la délégation h’up Hauts-de-France